The Expendables

Tout comme sur le projet de Rodriguez, y'a du casting dans l'air à Hollywood.

Au générique du nouveau film de Stallone : Sly, Statham, Jet Li, Dolph Lundgren, Eric Roberts, Mikcey Rourke, Bruce Willis, Schwarzenegger ...

La classe, non ?

On appel ça "La classe Américaine"...

Avec un anglais, un chinois, un suédois, un autrichien ... américaine, pas vraiment

A savoir que Van Damme avait, lui, décliné. Il ne voulait pas participer à ce monster squad.

Rien qu'à la vue du casting, on peut deviner la subtilité de la chose... N'empèche que ça doit claquer quand même : des stars de l'action vieillissantes, mais des stars de l'action quand même. Moi je dis : manque plus que Seagal

Seagal, Van Damme, Kurt Russell, Chuck Norris et même Jackie Chan ont été contactés, mais ont refusé.

Oui, je sais. mais sérieusement, vous voyez Seagal (aujourd'hui) dans un film comme ça ? Ses dernières séries Z sont vraiment des scandales...

Donc c'est encore en recherche de casting ya pas eu de clap de début?

MadGibson a écrit:

Donc c'est encore en recherche de casting ya pas eu de clap de début?

Le film va être présenté hors compétition au festival de Cannes 2010. Donc j'imagine que si, quand même.

Je savais pas qu'il était présenté à Cannes. Je sais même pas de quoi parle le film. On doit pouvoir trouver un B.A sur le net.

Surement. Le scénario est une merveille d'originalité : un groupe de mercenaires costauds et machos sont envoyés par la CIA en Amérique du sud pour renverser une dictature. Et comme tu peux l'imaginer, rein qu'à la vue du casting, ça explose.

Les postulats scénaristiques n'ont jamais été bien complexes. Je te renvoie aux situations dramatiques déjà évoquées ici. Après, ce sont les structures profondes qui font la différence.

Je pense que ça peut être un très bon film. A l'instar de John Rambo, qui est ma foi d'une simplicité crasse dans son énoncé de départ, mais qui touche à bien plus de concepts et d'opinions résolument politiques quand on le creuse un brin.

John Rambo n'est pas mauvais, loin de là ! Et Stallone a bien la tête sur les épaules : la situation politique est parfaitement dénoncée.

Quant aux situations dramatiques, on doit peut-être partir de là, mais complexifier immédiatement, et non pas seulement dans le traitement et le contexte, comme le fait John Rambo, par exemple. The expendables, à mon humble avis, c'est tout simplement un scénario prétexte à rassembler tout ce beau monde. Mais l'idée est franchement, et il y a effectivement moyen que ce soit un très bon film.

C'est un peu pour ça que je faisais le rapprochement avec Machete ...

Au cinéma, parfois, il est bon de partir sur des bases simples et d'inventer à tous les détours. John Rambo est politique au-delà des dénonciations vaguement premier degré du totalitarisme. Il est par exemple vraiment question de l'avenir des vétérans (avec un parallèle très évident avec l'Irak), question déjà très au cœur de First Blood.
Si les autres volets de Rambo ont flirté en sous-texte avec les thèmes sensibles que sont l'ultra patriotisme, la fin de la Guerre Froide, les prisonniers de guerre ... et ont parfois tourné au vigilante movie assez bas de plafond, il y a quand même toujours des choses à retenir.

Puis au pire, ça sera un bon actionner bien bourrin. Que demande le peuple ?

llL a écrit:

Que demande le peuple ?

Du sang ! A mort ! Non, c'est vrai que ça fait du bien et ça défoule.

John Rambo,politique, peut-être,mais pas que,moi j'y ai vu surtout un second degré assumé, tordant, proche de l'auto-dérision.

On peut ptêtre l'interpréter comme ça. Moi j'y ai vu un nihilisme presque complet où John Rambo n'est plus la victime d'une guerre qui n'est pas la sienne. Ces guerres qui ne sont pas les siennes, il continue de les mener. Pourquoi ?

Parce que finalement, Rambo est un vrai psychopathe, pur produit de la guerre, de l'exclusion, de la barbarie, de non-sens et j'en passe. Psychopathe qui évolue dans un monde de psychopathes où même les femmes et les enfants se font éparpiller façon puzzle, sans concession.

Le côté rentre-dedans de la fusillade finale l'illustre bien par exemple. Une espèce de défouloir géant, sans vraiment de justification. Juste de la jouissance à démembrer des mecs à mains nues, où les hacher à coups de pétoires improbables.

Dès le premier, on est dans une optique de la guerre assez dure : John Rambo est une machine à tuer, complètement déshumanisé par l'armée. Et ensuite, celle-ci le rejette. Que peut-il faire ? Tout ce qu'on lui a appris à faire ne sert plus, et il ne sait rien faire d'autre. Alors il va trouver des responsables, et faire ce qu'il sait faire : tuer.
Le dernier, on y retrouve cette optique. John Rambo ne peut pas s'intégrer à une société, c'est un sociopathe. Alors il va rechercher la guerre, et y appliquer son seul savoir-faire. Stallone a en fait créé un film cohérent, intelligent, même. Et la barbarie, plus présente encore que dans les précédents, est certainement dûe au souhait de montrer que la guerre évolue, et que même un monstre comme Rambo (dans le premier, il était inhumain, comparé aux pauvres policiers éplorés) n'est plus assez barbare pour la suivre dans toute son horreur. Il doit encore évoluer. En fait, la réplique qui a souvent été tournée en dérision est véridique : "Le seul moyen de survivre à une guerre, c'est de devenir la guerre". Même lorsque celle-ci est une boucherie, et que des civils sont torturés et massacrés...
Je vous le demande donc : peut-on lutter contre la guerre, lorsque, pour ce faire, il faut créer de toute pièce, à partir d'un citoyen, un monstre, une machine à massacrer ? Comment l'arrêter, si ensuite on ne peut même plus contrôler ses propres instruments ? Stallone l'a bien compris, et veut nous le faire comprendre.

Tiens on imagine pas quand on mate un Rambo que ça pourrait faire un bon sujet de philosophie.

Non, parce que ça ne pourrait pas. C'est juste un petit point de vue interessant. Si c'était un film de Dominic Sena, je ne chercherais pas à analyser, mais un Stallone, il est possible qu'il puisse vouloir dire des choses.

Bien entendu que ça ne pourrait pas je plaisantais, pour ma part y a que le premier dont je me rappelle et je vais pas me risquer a me lancer dans une analyse j'ai pas le cerveau pour ce matin, j'y vois une réflexion sur la guerre du vietnam et comment vivre normalement après avoir connu l'horreur, pour le 2 et le 3 si mes souvenirs sont bons c'est un peu Stallone qui débarque en terre étrangère et tire sur tout ce qui bouge j'ai pas encore vu le dernier.

Ben en gros c'est ça pour le premier. Mais pas tout à fait, parce qu'il n'y a pas que ce qu'il a vécu, mais aussi ce qu'il est et pourquoi il l'est.
Mais effectivement, le 2 et le 3 se passent de toute analyse.