PARIS (AFP) - Le troisième volet très attendu des aventures de Spider-Man, l'homme-araignée, l'un des plus plus célèbres héros de bande dessinée créé en 1962 par Stan Lee et confronté cette fois-ci à son mauvais génie, sort sur les écrans européens et asiatiques le 1er mai, trois jours avant les Etats-Unis et le reste du monde.
Sortis en 2002 et 2004 et déjà réalisés par Sam Raimi, les deux premiers "Spider-Man" sont entrés dans l'histoire de l'industrie cinématographique avec des recettes record de plus de 1,6 milliard de dollars au box-office mondial.
Plus étonnant, ils avaient été salués par la critique car, sous couvert de films d'action à gros budget, ces "blockbusters intelligents" abordaient des thèmes plus profonds qu'il n'y paraissait à première vue.
Ainsi, dans le premier volet, Raimi faisait un parallèle subtil entre la découverte de ses super-pouvoirs par le héros et les changements auquel tout adolescent doit faire face à la puberté.
"Spider-Man 3", qui pourrait être le dernier de la saga, réunit à nouveau Tobey Maguire dans le rôle du photographe Peter Parker doté de super-pouvoirs, et la sculpturale Kirsten Dunst (Mary-Jane).
Sam Raimi qui cosigne aussi à nouveau le scénario de "Spider-Man 3", présenté vendredi soir en avant-première à Paris sur les Champs-Elysées, joue un sacré tour à son héros préféré en l'obligeant pour la première fois à faire face à ses pires démons.
Peter Parker/Spider-Man semble avoir enfin réussi à concilier son amour pour Mary-Jane et ses devoirs de super-héros, mais l'horizon s'obscurcit soudain : la brutale mutation de son costume, qui devient noir, décuple ses pouvoirs mais transforme surtout sa personnalité en laissant ressortir l'aspect sombre et vengeur du gentil super héros qu'il était jusqu'ici.
Au final, le personnage apparait nettement plus intéressant et sexy, permettant enfin de renouveler le genre.
Sur sa route vers la sagesse et la rédemption grâce finalement à son libre arbitre - message philosophique de ce troisième volet -, Spider-Man affrontera deux de ses plus puissants adversaires, présents dans la bande dessinée d'origine, l'homme-sable et Venom, sorte de double maléfique de l'homme-araignée.
"C'était très intéressant d'explorer l'idée du mal, du pardon, des aspects les plus agressifs de la personnalité et de l'ego surdimenssionné de Spider-Man", a confié Tobey Maguire lors d'une conférence de presse organisée dans un palace parisien.
Pour Sam Raimi, l'idée du super-héros est intemporelle : "Tout le monde a besoin de héros et il y en a toujours. Hier, les dieux grecs. Aujourd'hui, les super-héros. Ils nous montrent le chemin que l'on pourrait suivre pour surmonter les obstacles. Toutes ces histoires nous montrent que c'est possible de devenir meilleur".
Tourné en quinze mois avec un budget de plus de 250 millions de dollars, "Spider-Man 3" devrait réjouir les fans de la série avec un déluge d'effets spéciaux à couper le souffle, inscrivant ce film comme un nouveau record technologique à battre : selon la production, mille personnes -techniciens et informaticiens-, ont été mobilisés.